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Accueil >JordanieEconomie, incitations fiscales & conditions de travailLe rapport de la CSI dénonce en particulier l'absence de progrès sur les droits des travailleurs et conditions de travail dans les zones franches d'exportation en Jordanie, appelées zones industrielles qualifiées (QIZ). Les mauvais traitements sont une pratique courante, notamment de longues heures de travail supplémentaires onn payées, des conditions abusives et les violations des droits des travailleurs. De nombreux travailleurs dans les QIZ sont les travailleurs migrants qui sont exclus de la protection du droit du travail et n'ont pas le droit d'appartenir à un syndicat.
Les violences contre les femmes de nombreux pays d'Asie qui émigrent pour travailler comme domestiques en Jordanie persistent. Elles sont soumises à des conditions de travail forcé, rétention de passeports, des restrictions à la liberté de circulation, des mauvais traitements, le non-paiement des salaires, des menaces et des sévices physiques ou sexuels, de longues heures de travail, et de fortes retenues pour la nourriture et l'hébergement.
Le rapport fait également référence à des questions relatives au travail des enfants, la discrimination et le travail forcé. Il note que le travail des enfants est répandue en Jordanie, y compris dans le travail informel dans l'agriculture et les travaux domestiques en plus à un nombre croissant d'enfants des rues. Les droits du travail des enfants sont violés : 70% d'entre eux gagnent moins que le salaire minimum et près de la moitié travaillent plus de neuf heures par jour. Bien que le travail forcé existe dans les zones industrielles qualifiées et des travailleurs migrants dans les travaux domestiques, l'agriculture et de la construction, le rapport indique que la traite des personnes pour le travail forcé est un problème majeur.
Les restrictions à l’exercice des libertés syndicales, comme la persistance du système monosyndical, restent nombreuses pour les travailleurs jordaniens. Les travailleurs migrants, de plus en plus nombreux, ne bénéficient toujours pas de droits syndicaux.
Le 3 août 2006, 10 travailleurs de l’entreprise turque Atateks, qui avaient initié et mené un mouvement de protestation ayant permis d’améliorer les conditions de travail et de salaire quelques semaines plus tôt, ont été emmenés à la police dans un véhicule de l’employeur supposé les mener à Amman pour recevoir leurs permis de séjour. Après avoir averti leurs collègues de leur arrestation avec un téléphone portable et provoqué une manifestation de soutien, les dix travailleurs ont été battus et complètements déshabillés. Le 6 août, ils ont été expulsés du pays sans même avoir l’occasion de ramasser leurs affaires. Les autorités ont expliqué qu’ils avaient été licenciés par l’employeur et ensuite expulsés du pays parce qu’ils constituaient une menace, sans vouloir en dire davantage. Le 2 septembre 2006, un conflit social à l’usine palestinienne Silver Planet a connu le même dénouement: les dix travailleurs représentant les 500 Bengalis ont été expulsés après avoir été également emprisonnés.
Plusieurs grèves mobilisant des travailleurs asiatiques ont éclaté dans les usines d’assemblage des zones franches d'exportation en 2006, sans guère de résultats probants pour une main-d’œuvre souvent soumise à des conditions de travail infernales et menacée d’être chassée du pays.
Salaire minimum constaté (US$/jour)
2006 111 US$/jour chez/pour Target Corp |